CHARLIE. Haley, c’est dans l’autre sens la salle commune, rigola t’elle, se trouvant au milieu d’un troupeau de Serdaigle qui avait les yeux rivés vers Haley.
HALEY. Je sais, mais je ne viens pas avec vous, rigola la jeune femme. Je vous rejoins pour manger.
CHARLIE. Haley aurait-elle un rendez-vous ?

La jeune Serdaigle leva les yeux au ciel, et se dirigea d’un pas décidé vers la salle commune des Poufsouffles. Cette fois-ci, elle en avait vraiment assez qu’elle et Alexander s’évitent comme deux ennemis ne supportant pas d’être dans la même pièce. Il fallait vraiment que cela cesse, et la jeune femme était décidée à aller chatouiller le jeune homme pour avoir une conversation – qu’ils n’avaient que trop repoussée – sur les récents évènements près du lac. Son sac frappait contre ses cuisses, lui faisant un mal de chien, car il était rempli de livres divers que la jeune femme venait d’emprunter à la bibliothèque. Les yeux noirs, la jeune femme dépassa un groupe de jeunes filles qui parlaient bien plus vite qu’elles ne marchaient, et se retrouva en face d’un troupeau de Serpentard, ce qui n’était pas vraiment le jour vu l’humeur massacrante de la Serdaigle. Cette dernière tacha d’essayer de les éviter, pour ne pas être encore responsable d’un esclandre, mais c’était sans compter la présence de Rupert, le petit toutou de Logan. Toutou, c’était le mot juste, étant donné qu’il ne lui manquait plus que la laisse et le petit collier avec la clochette qui faisait ding à chacun de ses pas pour ne pas que Logan ne le perdre. La jeune femme fusilla du regard le jeune homme.

RUPERT. Cooper, quel bon vent t’amènes ?
HALEY. Ce n’est pas le vent qui m’amène Thomson, c’est une véritable tornade. Alors écarte- toi de mon chemin ou je te transforme en descente de lit.

Rupert avait du sentir que ce n’était vraiment pas le moment de venir la titiller, car il s’écarta du chemin de la Serdaigle. Brave chien, pensa en son fort intérieur la jeune femme, reprenant sa route avec un air encore plus déterminé qu’avant. Il était vraiment hors de question qu’elle perde un aussi bon ami que l’était Alexander pour une histoire qu’elle savait qu’il regrettait amèrement. Mais il n’était pas non plus question que tous les deux oublient ce qu’il s’était passé, étant donné que cela avait été leur première fois à tous les deux. Secouant la tête, la jeune fille bouscula un première année tellement elle était perdue dans ses pensées. Avant même qu’elle air eu le temps de s’excuser, celui-ci lui passa un savon. Fichue nouvelle génération ! Maintenant, même les petits qui ne dépassaient pas les trois pommes les bras levés avaient un fichu caractère. La jeune femme lui offrit un sourire contrit, puis arriva enfin à destination. Obstinée, elle s’adossa contre un mur et attendit que son Poufsouffle préféré se daigne à sortir, pour lui adresser la parole. Encore fallait-il que ce dernier ne rentre pas en courant dans la salle pour éviter, une nouvelle fois, d’avoir à parler du sujet qui les fâchait tous les deux. Mais la jeune femme avait vraiment une idée en tête, et il était vraiment hors de question qu’elle attende un jour de plus avant de parler à Alexander. Il lui manquait. Beaucoup. Et quand Haley avait une idée en tête, il était très difficile de l’en dissuader. La Serdaigle entendit soudain des pas, et un jeune Poufsouffle entra dans son champ de vision. Décidée, la jeune femme s’approcha de lui et lui mit deux galions dans la main.

HALEY. Alexander Livingston, un beau gosse au cheveu brun. S’il te plait, va le chercher, et dis lui qu’Haley l’attends. Il va te dire qu’il ne veut pas venir. Là, tu dois lui répondre que de toute façon, il ne pourra pas sortir d’ici tant qu’il ne sera pas venu en face de moi pour parler. Ajoute aussi que j’ai vraiment l’air pas contente, et que j’ai pris assez de provision pour camper ici tout le week-end.

La jeune femme sourit gentiment au jeune garçon – après tout, il ne lui avait rien fait – puis reporta son attention à l’entrée de la salle commune. Elle le savait, Alexander allait sortir très bientôt, car il n’allait pas se défiler si elle était venue jusqu’ici le chercher. Déterminée, Haley ne bougeait plus, telle une statut.

La jeune femme était complètement figée, les yeux rivés sur le tableau qui cachait la salle commune des Poufsouffles. C’était fou comme elle était énervée par cette histoire – ce mal entendu comme elle disait – entre elle et Alexander. Après tout, beaucoup de jeunes faisaient ca en ce moment, elle ne voyait pas pourquoi il y avait autant de gènes entre eux. Soupirant de lassitude, elle reporta son attention sur un groupe de Serpentard qui passait devant elle. Décidément, aujourd’hui, elle était vraiment d’une sale humeur, pire qu’un hypogryphe en rogne. Haley aurait presque aimé être une Gryffondor pour allait embêter les jeunes verts et argents et déverser sa colère sur eux. Mais la véritable source de tout cela, c’était bien sûr Alexander. Alexander qui sortit de la salle commune des Poufsouffles, cheveux tout ébouriffés et sourire ravageur aux lèvres. C’était bien ca, le problème – l’origine de tous leur problème, en fait – ce sourire qui faisait vraiment fondre la Serdaigle. Mais pas aujourd’hui, songea t’elle en secouant la tête, aujourd’hui elle avait des comptes à régler avec lui. Il fallait qu’ils parlent, qu’ils affrontent un peu leurs actes face à face.

ALEXANDER. Tu es toujours aussi belle …

Nathan, Alexander … ils étaient vraiment tous pareils ! Quelle mouche les avaient piqués à chaque début de conversation ? C’était toujours avec cette phrase qu’ils entamaient leur conversation, comme si c’était la nouvelle mode pour lui dire bonjour. Certes, c’était un grand compliment – bien trop grand, si vous voulez son avis – bien qu’il ne soit pas vraiment une vérité. Haley ne se trouvait pas des plus jolies, même si elle n’avait pas à se plaindre non plus. Est-ce qu’elle commençait ses conversations de cette manière, elle ? Non, elle ne voulait pas mettre les gens mal à l’aise. Et puis, il n’y avait pas non plus de phrase toute faite à répondre, alors Haley se contentait de rougir, ses joues se colorant d’une douce teinte qui, diront certains, lui allait aussi très bien. Cependant, la jeune femme n’était pas d’une très bonne humeur, et elle sentit qu’Alexander le ressentait lui aussi, car il déposa un baiser sur son front. La jeune femme frissonna. Elle ne s’attendait absolument pas à ressentir cela, à se retrouver comme une de ses idiotes de groupie qui aurait aimé ce blottir contre lui. De toute façon, elle n’était pas de ce genre là, et elle était bien du genre à lui parler de cette nuit là. Elle lui en voulait, beaucoup, car elle savait qu’il regrettait cette nuit. Sinon, pourquoi l’aurait-il évité depuis des semaines ? Alors qu’elle ouvrait la bouche, Alexander la devança, ses yeux rivés dans les siens.

ALEXANDER. Avant que tu dises quoi que se soit … Sache que pour moi c’était … Extraordinaire, il n’y a pas de mot pour décrire ce que j’ai ressenti … Je ne regretterai jamais de l’avoir fait avec toi et je suis content se soit toi, j’ai beau cherché je ne vois personne d’autre qui j’aurai voulu le faire. Même si je sais que toi … tu n’as pas aimé …

La jeune femme en eut le souffle coupé. Extraordinaire, il avait bien dit ce mot là ? La jeune femme ne savait pas vraiment quoi lui répondre, ni quoi dire. Pour le coup, sa colère était retombé et elle regarda, bras ballant, le jeune homme lui jeter un dernier regard puis se diriger vers sa salle commune. Au début, elle pensa qu’il valait mieux le laisser partir, et que, de toute façon, cette conversation pouvait bien attendre encore quelques jours, semaines, années, siècles même. Elle ne pensait pas qu’il avait aimé. Du moins, elle pensait qu’il allait dire autre chose qu’extraordinaire. Car c’était bien ce qu’il venait de dire, elle n’était pourtant pas sourde. Revenant soudain à elle, la colère remontant petit à petit, Haley se précipita soudain jusqu'à lui, en courant, manquant même trébucher. Évitant de justesse la chute, elle se rapprocha de lui et le retourna brusquement – c’est qu’elle avait tout de même de la force, la petite Haley ! Lui empoignant fermement le bras, elle l’attira à elle et le plaqua contre un mur. Puis, levant un doigt accusateur, elle le fusilla du regard. Entre fondre en larmes et être en colère, la jeune fille avait choisir la deuxième option.

HALEY. Tu n’as pas le droit de débarquer comme ça, en me disant que tu as trouvé cette nuit extraordinaire, Alex ! Tu m’évites depuis des semaines ! J’étais persuadée que tu avais détesté, et que tu ne voulais même plus me revoir.

Le lâchant, la jeune femme se recula, se rendant compte qu’elle avait été vraiment agressive avec lui. Mais il l’avait cherché après tout, en se comportant comme si il éprouvait quelque chose pour elle. Mais l’idée était complètement absurde. Il allait vraiment passé un sale quart d’heure.

HALEY. En plus, tu m’as vraiment manqué , Alexander Linvingston. Je t’interdis de recommencer.

Alexander contemplait la jeune femme, il était très proche. Il l’a regardé de ses yeux bleues océan dans lesquelles il savait que Haley adorait regarder, se noyer dans l’océan infini. Il avait peut être été idiot de demander à la jeune Gryffondor si elle avait aimé leurs nuit. Cette nuit dont il se rappelait chaque moment, chaque baiser, chaque caresse, chaque regard. Il avait des sentiments pour elle … Quoi ?! Alexander tombait amoureux d’une fille ?! Pas jusqu’à là mais disons que leurs relations étaient si passionnels, si étrange faisait qu’ils était inconsciemment attirés l’un par l’autre comme deux aimants. Le plus étrange, c’est qu’avant ce baiser au lac, aucun des deux n’avaient songé d’en arriver là, ça ne leurs avait même pas effleuré l’esprit. Mais après tout, si tout était déjà prévu d’avance il n’y aurait aucune surprise et la vie serait monotone et sans intérêt à vivre. Alexander et Haley étaient vraiment des amis? Ou ce n’était qu’une facette pour ne pas s’avouer l’un à l’autre leurs attirance mutuelle?

Flashback :

La nuit était vraiment magnifique ce soir là, les deux jeunes gens étaient allongés dans l’herbe contemplant le ciel étoilé, cette frontière de l’infinie, il n’y avait pas de fin à l’univers, celui-ci restait toujours un mystère pour les sorciers, comme pour les moldus. Alexander tourna le regard vers son amie qui le regarder, il plongea son regard dans le sien. Elle avait des yeux marrons noisette, le regard perçant comme si en croisant le regard de quelqu’un elle pouvait lire dans son esprit, savoir ce qu’il pensait.

HALEY. Il fait beau.

Alexander rit doucement, c’était le genre de phrase qui détendait l’atmosphère pourtant aux yeux du Poufsouffle il n’y avait aucun malaise entres eux, enfin bref peut être voulait elle engageait la conversation. Il regarda le ciel, en effet il faisait beau, même très beau l’hiver était passé et le printemps recouvrait maintenant les décors de l’école, les fleurs naissaient, le saule cogneur avait retrouvé ses feuilles et la neige n’était plus présente dans le paysage.

ALEX. Oui très beau.

Haley éclata de rire et le jeune homme la suivit en riant doucement. Alexander se releva et admira la jeune femme sous toutes ses formes, elle était magnifique. Aucun garçons de l’école, non même de la terre entière n’aurait refusé d’être à sa place actuellement. Il était en compagnie d’une des plus jolies filles de l’école, si ce n’est la plus jolie. Et là … sans qu’aucun des deux ne comprenne pourquoi ils commencèrent à rapprocher leurs visages l’un de l’autre. Comment attirer, la conclusion ne faisait aucun doute, ils déposèrent tout deux leurs lèvres sur celles de l’autre et échangèrent un baiser qu’il n’oubliera jamais. Il se retira et lui sourit sans aucune gène comme si ce qui c’était produit devait se produire quoi qu’il arrive. Et ils se mirent à rire …

Fin du Flashback :

Haley était contre lui, elle lui avait manqué et il ne le niait pas. Il la câlina comme à son habitude et passa une de ses mains de les cheveux de la belle, humant l’odeur qui se dégager de ses doux cheveux châtains. Puis elle s’écarta et lui sourit gentiment.

HALEY. J’ai une idée de jeu. Chacun de nous pose une question, et l’autre doit y répondre sincèrement. Si l’un de nous souhaite ne pas répondre, et que l’autre, à la question suivante, répond, alors cette personne remporte la partie. Tu commences.

Alexander rit doucement à la proposition de la Serdaigle, ils avaient l’habitude de faire ce genre de jeux et ça les amusés autant l’un que l’autre.

ALEX. Hum, tu as déjà était jalouse quand une fille m’approchait de trop près?

La jeune femme était perdue dans ses pensées, lesquelles s’égaraient au loin, près du lac. La jeune femme secoua la tête, dans l’espoir de revenir au moment présent. Dans les bras d’Alexander, la jeune femme se sentait vraiment bien, en sécurité. Mais il y avait cet article de Gossip Poudlard qui faisait vraiment peur à la jeune femme … peut-être Alexander avait-il vanté ses exploits à un de ses amis, lequel s’était empressé de répandre la rumeur jusqu'à GP ? Ou bien – cette pensée la fit grimacer – quelqu’un avait du les voir, et la rumeur était donc en train se répandre, doucement, elle allait bientôt pouvoir s’entendre à chaque couloir, à chaque lieu où elle se trouvait. La jeune femme soupira, et essaya de penser à autre chose. Le jeune homme passa soudain sa main dans ses cheveux, doucement, avec un geste si tendre que tous les élèves aux alentours devaient sans doute penser qu’ils sortaient ensemble. La jeune femme ne savait pas encore quoi en penser.

ALEX. Hum, tu as déjà été jalouse quand une fille m’approchait de trop près?

La jeune fille éclata de rire. Il avait dit cela d’un ton détaché, comme si il avait posé cette question avec un naturel déconcertant, comme si c’était une demande anodine, et non une question dont la réponse lui importait autant. Haley sourit de la fausse nonchalance du Poufsouffle et lui offrit un autre des ses sourires. La question était néanmoins difficile, et la jeune femme ne savait pas vraiment quoi lui répondre. A vrai dire, Haley n’était pas vraiment ce genre de fille qui pouvait éprouver de la jalousie, elle ne considérait pas qu’un homme pouvait lui appartenir – l’idée était même vraiment idiote – et par conséquent l’idée même de la jalousie lui était plutôt étrange. Non, la jeune femme n’était pas vraiment jalouse que d’autres filles lui adresse la parole – après tout, pleins de garçons faisaient de même avec elle – et n’était pas non plus du style à s’en sentir vexée.

HALEY. Non, pas spécialement.

La jeune fille lui offrit un de ses plus beaux sourires, puis commença à marcher à côté du jeune homme. Elle ne tenait pas en place, la Serdaigle, toujours à vouloir bouger, s’occuper … chaque minute d’inactivité qu’elle constatait lui faisait penser à une perte de temps. Et il y avait tellement de chose que la jeune femme avait envie de faire, de découvrir, de vivre …. Non, jamais quelqu’un ne pourrait voir Haley J. Cooper tenir en place plus de quelques minutes. Aussi la jeune femme secoua ses longs cheveux bruns, puis les ramena sur son épaule et commença à les tresser, tout en réfléchissant à la question qu’elle pourrait lui poser.

FLASHBACK.

Haley, toujours étendue sur le sol, leva les yeux vers les étoiles, une nouvelle fois. La soirée était vraiment très belle, la compagnie tout aussi agréable … Haley ne savait pas vraiment où tout cela aller les mener, eux qui n’avaient décidé de rien, eux dont l’idée même d’une idylle amoureuse n’avaient jamais effleurée leurs esprits. La jeune femme tendit une main, tâtonna quelques instants sur l’herbe, puis trouvant enfin la main d’Alexander, la saisit et enlaça ses doigts autour des siens. Non, elle ne savait pas vraiment où tout cela allait les mener, mais elle était sûre d’une chose, c’est qu’elle n’était absolument certaine de rien. C’était nouveau pour elle, tout ça, la tendresse, le cœur qui bat aussi, les regards tendres. La jeune femme avait la couleur d’une écrevisse, un rouge soutenue qui lui rosissait les joues et lui donnait chaud, à tel point que la jeune femme n’avait qu’une envie : se jeter dans le lac. Se levant en silence, la jeune femme tira le jeune homme par la main, l’entrainant vers le lac.

HALEY. Alexander Livingston !

La jeune femme rigola, tellement qu’elle en avait la tête qui lui tournait. Lui souriant, elle lui attrapa la main et se rapprocha de lui, un sourire malicieux sur les lèvres. Il était si innocent, qu’il ne la vit pas prendre appuie, poser ses mains doucement sur son torse et le pousser fermement, tout habillé, dans le lac. La jeune femme, tout éclaboussée par la chute de son ami, lui tira la langue et commença à l’éclabousser avec les mains en en rigolant. C’était vraiment une magnifique soirée. Et la vue était tout aussi magnifique, un petit Poufsouffle se débattant dans l’eau.

FIN DU FLASHBACK.

La jeune femme rigola doucement en se remémorant cette scène, puis tourna la tête vers son ami, avec qui elle avait envie de passer la journée. La colère qu’elle avait éprouvée peu avant s’était à présent entièrement dissipée, et la jeune fille ne pensait qu’à profiter de la fin de journée qui s’offrait à elle. Lui souriant, elle s’arrêta près d’une fenêtre et s’assit sur le rebord.

HALEY. A moi. Raconte-moi ton meilleur souvenir.